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Outre la place de l'homme et de la femme dans les stéréotypes classiques : le congé parental

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«On aborde les stéréotypes de genre de façon très originale dans ce récit tout doux de Thierry Lenain. Le papa ne veut pas aller se bagarrer, il veut rester chez lui et passer des beaux moments avec son bébé. La maman elle a plutôt envie de sortir et d'aller apprendre la boxe. Outre la place de l'homme et de la femme dans les stéréotypes classiques, on peut ici faire le parallèle avec le congé parental et cesser de glorifier les pères qui s'impliquent alors qu'il en ont autant le droit et le pouvoir. On peut aussi parler de la pression qui est mise par ses amis pour l'amener avec eux. Le kangourou va essayer de trouver le courage de leur dire ce qu'il a réellement envie, ce qui n'est pas toujours facile.» Madame Shanna sur Instagram  Kangourouz, ill. Nathalie Dieterlé, ed. Rue du Monde  

Taxi Poto-Poto : les collègues d'Imani dans un recueil de nouvelles

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Paru en mars dernier, en premier opus de la collection Koala qui a pour volonté « de mettre en lumière les artisans du tissu social et économique des grandes villes africaines », le recueil de nouvelles  Taxi Poto-Poto donne carte blanche à un collectif de neuf auteurs pour se glisser dans la peau d'un chauffeur de taxi .  Car « ce mode de transport, qu'il soit traditionnel ou "ubérisé", est au cœur de l'effervescence urbaine. De plus en plus de femmes s'emparent de ce métier essentiellement réservé aux hommes, et qui demeure un des maillons essentiels de la vie de la communauté. » Le chauffeur qui, comme Imani, roule dans les rues de Libreville, c'est Ovenga, 52 ans. Enfant, il rêvait de devenir médecin. Mais le temps a passé...  Lors de ses courses, Ovenga profite de chaque monument ou bâtiment croisés, de chaque nom de rue empruntée, pour évoquer l'histoire qui a fait sa ville au gré des époques. Parce que, dit-il en faisant référence à Stéphane He

ZAZIE PRÉFÈRE LES BALLONS AUX ROBES ROSE BONBON...

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  ( Sur Instagram ici )

Une question qui revient sans cesse après la mort d’un proche. Cet album laisse bien entendre qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. A chacun de trouver la sienne, de se l’approprier pour continuer à vivre.

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« Depuis que Papi est parti, la vie continue pour Sofia et sa famille mais la petite se questionne « où est papi ?» Chaque copain/copine y va de son interprétation. Pour Amel, les papis vont dans la terre, pour Carlos, ils vont au ciel, pour Jennifer, ils reviennent un jour en fleur, pour Zadig, ceux qui ont dit trop de bêtises ne reviennent pas. Un matin, après une bonne nuit, Sofia sait où est parti son Papi. Là voilà rassurée et sereine. Des illustrations aquarellées qui laissent une grande place à l’imagination avec des pages sans texte qui offrent un temps de réflexion. Une question qui revient sans cesse après la mort d’un proche. Cet album laisse bien entendre qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. A chacun de trouver la sienne, de se l’approprier pour continuer à vivre.» Opalivres

Éducation interculturelle et diversité linguistique : Élodil de Montréal propose un travail à partir de l'album Moi Dieu Merci

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  ÉLODiL ( Éveil au Langage et Ouverture à la Diversité Linguistique ) : ce site de l'Université de Montréal a pour vocation de soutenir les enseignants et enseignantes qui œuvrent en milieu pluriethnique et plurilingue. Il s'adresse aussi à tous ceux et celles qui souhaitent développer les compétences interculturelles et les compétences langagières de leurs élèves, notamment dans des milieux défavorisés, que le français soit leur langue maternelle, leur langue seconde ou encore leur langue tierce. Il propose un travail détaillé à partir de l'album Moi Dieu Merci qui vis ici , avec les élèves des cycles 2 et 3. Vous pouvez le télécharger ici. Moi Dieu Merci qui vis ici Thierry Lenain Illustrations de Olivier Balez Albin Michel Jeunesse (collection Panda poche)

Il faudra : Cet album porte un message fort d'espoir en un monde meilleur, loin des guerres, des divisions et de l'exploitation intensive des ressources du monde

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  Une recommandation de l'INSPE, Institut national supérieur du professorat et de l'éducation Académie de Bordeaux

À écouter : interview sur Radio Canada, à propos de Touche pas à mon corps Tatie Jacotte

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A écouter : En France il n'y a pas si longtemps, façon Orelsan sur Radi'Olympe (audio)

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Sur l'audioblog ArteRadio Radi'Olympe du Collège Olympe de Gouges de Cadaujac (33140) : «Tout a démarré avec la rencontre de Thierry Lenain, écrivain, venu travailler avec les 3C, dans le cadre d’un projet sur le livre, Liverture. Avant d’aller à la librairie, de participer au concours de La Grande Librairie sur france 5 et pour préparer la rencontre avec l’écrivain, les élèves ont écrit un texte, à la manière de " Il n’ y a pas si longtemps ". Nous avons croisé les paroles de l’écrivain et les mots des élèves et sur la musique de Suicide Social  d’Orelsan, et ce "travail d’écriture" est devenu une aventure poétique, la libraire et l’écrivain l’ont plébiscité» À écouter ici :    

Le jour où on a mangé tous ensemble, DVD et VOD La cabane à histoire d'Arte

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  Extraits de l'adaptation de Le jour où on a mangé tous ensemble par La cabane à histoire, en VOD,  streaming, et DVD sur le site de  Arte Fiche pédagogique et fiche élèves sur le site de Nathan  

Il faut que les adultes arrêtent, sinon, nous les enfants, nous partirons dans le désert. Et nous ne reviendrons jamais.

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[Ouvéa : île de la collectivité de la Nouvelle-Calédonie, où eurent notamment lieu les évènements sanglants de 1998] Ouvéa - De l'autre côté de la terre, à moins que ce ne soit nous ici qui ayons la tête à l'envers, il y a une île: Ouvéa. Chacun voit les couleurs d'Ouvéa comme il les regarde: bleu d'outre-mer ou bleu d'outre-tombe, blanc du sable ou blanc du souffle ancestral, orange du soleil couchant ou orange des âmes envolées. Mais, un jour de révolte réprimée, les couleurs ont changé. Ce fut le rouge de la rage, le kaki de la terreur, le brun de la terre imbibée du sang versé. « Il faut que les adultes arrêtent », disait une petite fille en pleurs dans l'Algérie massacrée, « sinon, nous les enfants, nous partirons dans le désert. Et nous ne reviendrons jamais. » Sur l'île d'Ouvéa, qui a tant été meurtrie, une voiture m'emmenait vers les tortues sacrées qu'il faut regarder sans parler. J'étais assis à l'arrière, à côté d'un enfa

Mahorais, comme Kanak, et fier de l'être

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Quand, en 2003, je suis rentré de Nouvelle Calédonie après trois semaines à avoir rencontré les enfants qui avaient élu Prix Livre Mon Ami mon roman Loin des yeux près du coeur , j'ai écrit un poème, Kanak (voir ci-dessous), ensuite posté sur mon blog. Au moment même de l'écriture de ce poème, et souvent ensuite, je me suis demandé de quel droit je pouvais écrire un truc du genre :  «Je suis Kanak et fier de l'être». C'était quoi, cette usurpation, cette audace sans vergogne à parler au nom de l'autre ?  Et puis, en 2012,  je reçois un recueil de poèmes écrits par des enfants de Mayotte dans le cadre du  Printemps des poètes .  Le principe en était simple : un poème d'un auteur et, en face, le poème qu'il a inspiré à un enfant, le tout accompagné d'une illustration réalisée lors d'ateliers menés par Isabelle Simon Et j'y découvre mon poème, Kanak,  avec, en face, Mahorais , le poème d'Ousséni Addallah Naïmati, du CM2 de l'école de T

Au fil des pages on suit le cheminement sensible de son deuil. Où es-tu parti, Papi ?

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  Bibliothèque Robert Sabatier, Paris 18e : «On nous demande parfois un conseil lecture pour aborder le deuil avec un enfant. Nous conseillons notamment l'album  Où es-tu parti, papi ?. Thierry Lenain prend le parti d'écrire les pensées de Sofia. La petite fille sait que son papi n'est plus là, mais s'adresse à lui en pensée. Au fil des pages on suit ainsi le cheminement sensible de son deuil, accompagné des douces illustrations de Claude K. Dubois.» Où es-tu parti, papi? Ed.   Pastel, 2023.

Vidéo musicale de la lecture de l'album Demain les fleurs

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  Projet organisé par Madame LAROSA et Monsieur BENNOUR, réalisé par les élèves de la classe de 6e2 Du Collège Jean CHARCOT à Fresnes (2022)

L'égalité filles-garçons à l'école, c'est tous les jours et dans tous les aspects de la vie

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  Dans cet article riche en ressources et réflexions, posté le 8 mars 2024 par Charlotte sur le blog  edumoov , trois de mes titres parmi  douze autres: Menu fille ou menu garçon ? (cycle 2) Thierry Lenain et Catherine Proteaux-Zuber, éditions Nathan, 1999 Une petite fille raconte comment elle est parvenue à traîner son papa réticent dans un Hitburger. Mais voilà : dans le menu enfant, la surprise n'est pas la même selon que l'on est une fille ou un garçon, ce qui a le don d'énerver le papa. Quant à la serveuse, ses nerfs lâchent...Thierry Lenain milite pour qu'on ne range pas les gens, et les enfants en particulier, dans des catégories arbitraires. Il y a des petites filles qui aiment les fusées et des petits garçons qui aiment les poupées, ils ont le droit. Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ? (cycle 2) Thierry Lenain et Delphine Durand, éditions Nathan, 1998 Pour Max, les choses sont claires et le monde est divisé en deux : les "avec zizi", qui sont les p

Peut-on vraiment fuir notre "condition" ? La réponse est mille fois oui évidemment, et c'est un album lumineux comme jamais, engagé, qui vous le dit.

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Parfois dans la littérature jeunesse, déboule un album qui Bing envoie valser les clichés avec un grand uppercut qui fait profondément du bien ! Mettre KO les stéréotypes du genre : défi relevé haut les gants (de boxe). Thierry Lenain et Nathalie Dieterlé ont donné naissance à cet album singulier qui sera parfait dans mon année [Sportez-vous bien] dans la thématique sport et stéréotypes. Géant! Kangourou est un kangourou mâle appartenant donc de fait à la catégorie des sans poche et ce n'est pas très réjouissant pour lui. Il subit. À choisir, il aurait préféré être un mâle hippocampe. Eux, au moins, ils portent les bébés.  Double peine, quand on est un sans poche, on doit forcément apprendre à boxer. Et ça, Kangourou n'en a pas du tout envie. Il fuit. Multiplie les prétextes pour s'extraire de l'oppression de la bande des kangourous boxeurs qu'on voit d'abord au lointain, puis plus près, et enfin ombres terrifiantes. Peut-on vraiment fuir notre "condition&q

Où es-tu parti, papi ? : des mots doux des illustrations magnifiques.

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  Un très bel album pour parler de la mort avec les enfants. Je l'ai lu à mes deux aînés qui ont 5 et 7 ans. Les illustrations sont magnifiques et le texte parfaitement accessible aux enfants. Un album qui amène à discussion, discussion difficile car il n'est jamais facile d'aborder le thème de la mort avec les enfants. Mais les mots doux de l'auteur permettent d'apaiser la peine des enfants. C'est sans hésiter que je vous conseille cet album. ludi_diy sur Instagram  

Maman, papa, comment vous vous êtes rencontrés ? : Un album inclusif, avec un couple mixte, qui invite à briser les stéréotypes de genre

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Sofia a la tête remplie de questions. Mais ce qui l'intéresse dans cet album, c'est de savoir comment ses parents se sont rencontrés. Son papa conduisait sa voiture quand soudain, pour éviter de renverser un petit, il a tourné son volant pour atterrir....dans le mur! Sa maman, elle, conduisait la dépanneuse qui est venue chercher la voiture toute écrabouillée contre le mur. Alors Sofia se lance dans une quête plus poussée, pour remercier chaque membre présent qui a provoqué la rencontre. Le piéton, le mur, la collègue de maman jusqu'au créateur des dépanneuses. Une histoire mignonne comme tout, avec une chute adorable, qui invite à la discussion "et vous, comment vous vous êtes rencontrés?". Un album inclusif, avec un couple mixte, qui invite à briser les stéréotypes de genre, ici, c'est maman qui conduit des dépanneuses et papa qui se fait secourir. mes.pepites.arcenciel sur Instagram

Elle sera toujours là : la force de cet album vous touchera sans hésiter.

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Un texte et des illustrations émouvantes et lumineuses sur la maternité et la mort... Un éloge à celle qui nous a donné la vie, sous la plume délicate de Lenain et les collages sensibles de Gauthier! Elle était là, elle est là et elle sera là ! Cette relation est unique, précieuse et incassable même au delà de la mort... L'amour est plus fort que la perte. Elle, elle peut partir, mais le souvenir restera toujours en toi. Poétique et rythmé, sensible et touchant, la force de cet album vous touchera sans hésiter, c'est une ode à la maternité ! Petit coucou obligé à ma maman, je t'aime♡ livre_comme_lair sur Instagram 

Kangourouz et Kangoura : dans un livre, rien n’interdit de compliquer les choses (ou plutôt de les résoudre)

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La dernière double-page de l’album montre, à gauche, Kangoura devenue championne de boxe et, à droite, Kangourou devenu écrivain pour enfants. Ce n’est pas banal et les choses n’étaient pas écrites à l’avance. Nous savons tous – c’est comme cela, n’est-ce pas, chez les kangourous – que ce sont les mâles qui boxent et qu’aucun n’est écrivain pour enfants. Seulement voilà : dans un livre, rien n’interdit de compliquer les choses (ou plutôt de les résoudre) et c’est Thierry Lenain qui, par la grâce d’une histoire à rebondissements, va s’en charger. Son kangourou à lui ne veut pas apprendre à boxer et il ne manque pas d’imagination voire de mauvaise foi quand il s’agit d’éloigner le trio de kangourous mâles qui le relance de loin en loin. Un jour, plus d’idées et c’est d’autant plus gênant que Kangourou sera bientôt père de famille. C’est alors que surviennent les rebondissements. Le premier grâce à Grand-père Ornithorynque (sic) qui offre à Kangourou une machine à écrire quasi neuve. Kan

Où es-tu parti, papi ? : un album sur le deuil très puissant qui ne pourra que toucher intensément les lecteurs, quel que soit leur âge.

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La couverture annonce l’histoire de cet album : une petite fille s’interroge sur l’endroit rejoint par les morts. Dans ces pages, les mots savamment choisis de Thierry Lenain et les tendres illustrations de Claude K. Dubois, qui retranscrit toujours parfaitement des situations du quotidien riches en émotions, toucheront nécessairement le lecteur, petit ou grand. Mais la douceur des paroles et des pensées du personnage ajoute un peu de légèreté à la lecture. Pour cette petite fille, la conversation avec son papi n’est pas terminée : elle s’adresse à lui, lui raconte son quotidien et le questionne sans attendre de véritable réponse. L’alternance avec les pages sans texte offre aussi une grande place à la contemplation et met en valeur l’importance du temps qu’il est nécessaire de laisser passer lors des situations de deuil. Les scènes se déroulant sur les pleines pages, comme en arrière-plan de cette conversation souvent silencieuse adressée au papi, montrent que la vie se poursuit et qu